A 14 h et des poussières (passons-nous pour une fois de la précision !), le creuset (sorte de pot) recevant 250 kg de bronze atteint la Température idéale ( 1 175 °). Celui-ci est alors incliné, manipulé par un homme dans une tenue digne des hommes du Moyen Age (Cotte, tablier, bottes recouvertes d’un cuir épais mais souple, protection de la tête, gants…) en vue de remplir un genre de « poche ».
Ce petit creuset (100 kg) maintenu à l’aide de barres par deux hommes recueille la quantité de métal en fusion pour alimenter les moules de plâtres vibrés et cerclés de métal. Chacun de ces tubes (voir photo) contient une oeuvre d’art réalisée par des professionnels(les) ou des amateurs(trices). Après ce spectacle à rapprocher de la figure d’Héphaïstos, dieu grec du feu, de la forge et des volcans, les élève ont suivi des explications complètes des professionnels sur :
1/ le moulage à la cire perdue (et non, ce n’est plus de la cire d’abeille puisqu’il n’y a presque plus d’abeilles) ; on appelle ce procédé « cire perdue » car chauffée, elle laisse une cavité dans laquelle le bronze s’engouffrera lors de la prochaine étape. Aujourd’hui, plus personne ne s’occupe « à récupérer » la cire… sauf les artistes africains…
2/ le patinage, il donne la couleur finale au bronze (réalisé à l’aide d’acide badigeonné au pinceau – parfois un poison violent tel que le cyanure – et d’un chalumeau). Aussi, est-il possible d’obtenir du rose fluo, du jaune, du bleu, des verts de gris plus classiques…
3/ le travail de modèles à partir de cire synthétique (médailles en tout genre, tête de Gorgone (femme à la chevelure de serpents),…
4/ le travail du bronze (souder, monter, polir, taper, ajuster, marteler, rattraper…)., extrêmement difficile et demandant une énergie folle.
Jeu : faire correspondre la photographie à l’explication se trouvant dans le texte ci-dessus !
Sidérant !
Merci pour cette très riche, lumineuse et chaleureuse visite !